La Varisie compte des douzaines de colonies, la plupart étant de simples villages et petites villes, souvent situés prêt d’abondantes sources d’eau fraîche. De nombreuses autres colonies, similaires à celles-ci, se sont créées, on grandit puis disparus au fil des ans. Parfois à cause d’une planification hasardeuse, ou de conditions difficiles. Parfois encore à cause des déprédations des monstres qui habitent les bois et vallées de la Varisie.
Au cours du siècle dernier, nombre de personnes de la région de la mer intérieure sont venues explorer les terres frontalières de la Varisie, et les colonies se sont faites de plus en plus nombreuses.
Attirés par ces terres aux ressources généreuses et la chance d’avoir leur propre « chez eux », les colons ont cherchés à pacifier et à s’accaparer les bois et rivières pour leurs propres intérêts.
Bien que les Varisiens soient avant tout un peuple de voyageurs, cela ne veut pas dire qu’ils voient forcément d’un bon œil l’arrivée de ces colons étrangers cherchant à s’accaparer un territoire qui est leur depuis la lointaine époque du Thassilon.
-Extrait d’un journal de voyage sur la Varisie
Nichée dans le coin nord-est du golfe Varisien et à l’embouchure de la rivière Chavali, la petite communauté de la Baie de Roderic fut construite sur un site de rassemblement Varisien traditionnel.
Des difficultées constantes ont toujours empêchées la petite ville insulaire de devenir quelque chose de plus, et les rumeurs et superstitions ont à la fois renforcées et restreintes cette communauté.
En raison de nombreuses tentatives de prise de pouvoir par des gens corrompus et de villageois croyant fermement en leurs familles et leurs traditions, la Baie de Roderic est une communauté farouchement unie de personnes rejetant en masse toute influence extérieure.
HISTOIRE :
Il y a environ 80 ans, le capitaine indépendant Sir Roderic emmena un groupe d’émigrants depuis Magnimar pour fonder la ville de la Baie de Roderic. En arrivant à l’embouchure de la rivière Chavali, les colons y découvrirent un formidable port naturel et une clairière entourant une formation rocheuse circulaire, vestige des temps anciens.
Depuis lors, la ville s’est toujours bien débrouillée par elle-même, mais n’a jamais grandie au-delà de sa taille initiale. Au fil de son existence, la Baie de Roderic à du lutter contre l’influence de Port-Enigme, et est même devenue un port d’attache alternatif pour les capitaines et les marchands ne souhaitant pas faire affaire avec les tristement célèbres pirates et autres coupe-gorges de cette ville.
Une poignée d’années après la fondation de la ville, Sir Roderic lui-même en devint le protecteur attitré, luttant contre les déprédations des pirates de Port-Enigme. Il devint courant pour lui d’écumer le golfe Varisien, mettant les pirates en déroutes, et ces actions lui valurent la haine éternelle de Port-Enigme.
Dix ans après la fondation de la ville, ces pirates eurent finalement leur revanche, prenant Sir Roderic en embuscade alors qu’il voguait au large avec sa famille, et coulèrent son navire bien en vue de la population de la Baie de Roderic.
La perte de son fondateur et grand protecteur bien aimé fit trembler la ville sous une vague de terreur et de chagrin. Toutefois, en dépit de cette perte tragique, les gens de la Baie de Roderic continuèrent à lutter contre l’influence de Port-Enigme … du moins, jusqu’en 4698 AR, lorsque la Baie succomba finalement et tomba sous le joug des seigneurs pirates.
Dans les années qui suivirent, la Baie de Roderic se développa grandement, devenant alors une ville épargnée par les pires déprédations des pirates.
En 4708 AR, de nouveaux troubles se déclarèrent à la Baie de Roderic, lorsque des navires commencèrent à couler les uns après les autres au large de ses côtes. Certains se mirent à craindre que les pirates de Port-Enigme soient responsables de ces actes, en dépit du fait que la ville était théoriquement sous leur protection. D’autres se mirent à dire que le coupable était le fantôme de Sir Roderic lui-même, remonté des profondeurs de la baie pour « protéger » sa ville de l’approche de tout navire, ami ou ennemi.
Plusieurs personnes dignes de confiance témoignèrent en effet avoir aperçu le fantôme de leur fondateur errer en ville.
Aucune de ces deux théories ne furent suffisantes pour évacuer la terreur grandissante des habitants de la ville. Les leaders de la Baie commencèrent à s’inquiéter du climat délétère en ville, alors que des citoyens d’importance commencèrent à menacer d’abandonner la Baie pour aller fonder un autre village, plus bas, le long de la côte.
C’est durant cette période, ou il n’aurait fallu qu’une étincelle pour allumer le feu de la rébellion, que Jess Gildersleeve – la capitaine-gouverneur du port de l’époque – fut prise la main dans le sac, détournant une partie de la « prime » que la ville payait à Port-Enigme pour sa « protection ».
Un grand nombre de citoyens – dont beaucoup occupaient des positions cruciales à l’administration de la ville – se mirent alors à refuser de faire affaire avec ceux qui supporteraient la régence de la gouverneur. Il ne fallut pas longtemps pour que Jess Gildersleeve soit chassée de la ville avec sa famille, allant se réfugier, ironiquement, dans sa ville natale : Port-Enigme.
Dix ans se sont écoulés depuis ces événements, et depuis, la gouvernance de la Baie de Roderic n’a changé que deux fois. Alors que la situation politique de la ville semble s’être stabilisée, le fantôme de Sir Roderic continue à apparaître en ville sur une base semi-annuelle – des apparitions qui annoncent très souvent des difficultés à venir pour la ville.
VUE D’ENSEMBLE :
La Baie de Roderic est une ville simple, et même ses résidents les plus influents ne s’affichent jamais avec des vêtements ou des accessoires dénotant leur richesse. La plupart des maisons et autres bâtiments sont construits en bois, bien que certaines des demeures les plus anciennes aient un rez-de-chaussée et un sol de pierre taillée.
Du gravier fait à partir de coquilles broyées en morceaux (principalement des huitres) pave les rues à travers la ville, et une petite crique alimente la roue d’un moulin et procure de l’eau fraîche.
Les gens de la Baie de Roderic ont accès à de la nourriture de qualité, mangeant du saumon fumé, de la chair de griffe du récif, des crabes, des rascasses, et une vaste variété d’huitres.
Des fermes et des ranchs à l’extérieur de la ville permettent d’agrémenter le reste de son régime alimentaire avec d’autre chose que des produits de la mer. Nombre de fermes sont connues pour leur délicieux cidre de pomme et liqueur de mûre.
Le dirigeant de la ville porte le titre de gouverneur du port, mais ce n’est pas un rôle totalement autocratique : un petit conseil constitué de marchands et de citoyens d’importance procurent avis et aide à la personne qui tient les rênes de la ville.
Bien que la ville soit remplie majoritairement de bonnes personnes et de citoyens très terre-à-terre, son nombre de citoyens « en marge de la loi » à augmenter doucement, mais surement au cours de ces dix dernières années. Aucun crime majeur n’est venu tourmenter la ville depuis des années car pratiquement tout le monde ici – quel que soit le côté de la loi ou il se trouve – à assez pour s’en sortir, et aussi parce que la plupart des habitants veulent juste que les choses se passent bien.
CARACTERISTIQUES :
Baie de Roderick,
N, petite ville
Gouvernement : autocratie (gouverneur)
Population : 1100 (960 humains, 51 demi-elfes, 39 halfelins, 28 elfes, 19 gnomes, 3 tieffelins)
Personnes notables :
-Desil Marphan, gardien de la chapelle de la dame (humain, prêtre de Pharasma)
-Larenza Thort, gouverneur du port (humaine, dirigeante de facto de la ville)
-Julit Freson, capitaine de la milice (humaine)
Marché :
Valeur de base : 1000 Po, Limite d’achat : 5000 Po, Niveau de sort : 4
Objets mineurs : 3D4, Objets moyens : 1D6, Objets majeurs : n/a
