Inspirations exiléennes

"Exil est la perle noire d'un océan tragique"
Arvil de Nessim, voyageur et écrivain

La rumeur de l'immense Océan Noir n'est couverte que par le ronronnement incessant des machines sous vos pieds et le fracas du vent glacial qui vous transperce de part en part. Une pluie éparse mais alourdie par les suies et les fumées s’abat sur vos épaules. La brume s’effiloche autour de vous, rendant blafarde la lumière des éclairages : quelques becs de gaz fumant et, un peu plus loin, au détour d'un quartier rupin, la clarté vive et aveuglante d’une machine-soleil fait briller mollement les angles métalliques d'une passerelle suspendue.

Partout, la nuit, et le murmure étouffé d'une cité tentaculaire, aussi incroyablement vivante qu'elle a été créée sur la mort, ses piliers d'acier ancrés profondément dans les cyclopéens tombeaux d'obsidienne des Anciens.

Vous voilà en Exil, la Cité verticale, la Cité d’Acier.

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Inspirations exiléennes

Message par daegron »

Les inspirations d’Exil
Voici une petite liste d’œuvres dont on peut, à divers degrés, retrouver des échos dans Exil.
(note de l'administrateur, "vous inquiétez pas trop, j'ai pas lu le huitième de ce qui est présenté ici, pour l'instant ;) )

Romans
L’Étrange Maison haute dans la brume, Les Montagnes hallucinées, Dans l’abîme du temps de H-P Lovecraft sont des inspirations évidentes pour les Anciens.
Nul doute qu’A DMINISTRATION et ses fonctionnaires puisent une partie de leur origine dans l’œuvre de Franz Kafka et plus particulièrement dans Le Château .
Les androïdes et leurs règles comportementales doivent beaucoup aux Robots d’Asimov.
Malpertuis de Jean Ray, et nombre de ses nouvelles, notamment le recueil Le Grand Nocturne, pour leur ambiance si particulière.
L’Homme des jeux de Ian M. Banks, si vous vous demandez à quoi peut ressembler une partie de Manigance.
La série fleuve de la SF française, La Compagnie des glaces de G-J Arnaud, avec ses visions de trains pris sous la glace, a fortement influencé Forge.
Les grands classiques que sont Frankenstein de Mary Shelley, l’Île du Docteur Moreau de H-G Wells et L’Étrange Cas du Dr Jekyll et Mr Hyde de R.L Stevenson, sont de bonnes inspirations pour la mentalité des scientistes, prêts à tout renoncement éthique au nom du progrès scientifique.
Tous les romans de Jules Verne, et en particulier le méconnu Paris au 20ème siècle, description visionnaire d’une ville futuriste.
L’Aliéniste et l’Ange des ténèbres, deux très bons romans de Caleb Carr.
Histoires secrètes de Sherlock Holmes, par René Réouven, pour sa magnifique description d’une administration parisienne et du port de Londres...
Confessions d’un automate mangeur d’opium, de Colin et Gaborit, pour la présence d’automates au 19ème siècle et de gadgets assassins mécaniques, ainsi que l’existence de lignes de ballons-taxis...
Les Rives d’Antipolie et Révolustya de Gaborit, pour l’aspect social et ferroviaire, ainsi que ces grandes traverses qui parcourent l’Écryme, un peu comme certaines voies ferrées exiléennes parcourent le Sanctuaire, mais aussi pour les céphales et les avocats-duellistes.
L’Épave de Serge Brussolo, une très bonne aventure maritime et hallucinée, sur un navire hanté d’automates tueurs...
Les Chemins de l’espace de Greenland, un steampunk atypique, qui mélange science E.T et vieille technologie industrielle. Bien sûr, ça flirte plus avec Space 1889 ... Peut-être le futur d’Exil ?
La Lune seule le sait de Johan Héliot. Là encore pour un mélange steampunk et alien, les Isskisss pourraient et sources rappeler les Stalytes ou encore les Lektres, pour leur aspect biomécanique et leur technologie étrange.
Les Machines à différences de Sterling et Gibson, pour le misérabilisme steampunk, et l’aspect ethno-social...
Fata Morgana de William Kotzwinkle, une sublime enquête policière qui pourrait se situer sans souci entre Forge et Exil, mélange de mystères et de Neige...
Structura Maxima, de Olivier Paquet, pour cet univers entièrement mécanique et dévolu à la science de la vapeur, très en phase avec les machines absurdes et la caste des Ingénieurs – la description de la ville est géniale...
[...]l'exercice est meilleur que l'art – l'exercice est bien utile sans art mais un art n'est pas très utile
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Re: Inspirations exiléennes : Bandes dessinées

Message par daegron »

Bandes dessinées

Typhaon, de Sorel et Dieter, est une très belle (et cthulienne en diable) histoire qui aurait pu tout à fait se dérouler sur l’océan Noir...
L’Île des Morts, de Sorel et Mosdi, a également grandement influencé l’océan d’Exil.
La série des Cités obscures, de Schuiten et Peeters, est une référence incontournable.
En plus d’être une très bonne série de SF, Sillage, de Morvan et Buchet, présente dans son troisième volume, Engrenages, un monde steampunk neigeux qui rappelle Forge.
Les technos technos de L’Incal, de Jodorowsky et Moebius ont influencé (sur leur mauvaise pente) les scientistes exiléens.
La Ligue des gentlemen extraordinaires d’O’Neill et Moore est incontournable pour les amateurs de steampunk.
L’étrange Professeur Bell de Sfar pourrait être un héros d’aventures exiléennes, tout comme Adèle Blanc Sec de Tardi, ou encore Koblenz énigmatique personnage à qui Thierry Robin fait vivre d’étranges aventures victoriennes.
Koma de Wazem et Peeters pour ses étranges machines cachées sous la ville et parce que la couleur des deux excellents albums parus à ce jour est signée Albertine Ralenti, alias notre Françoise.
Le Projet Bombyce de Cécile et Corbeyran. Une bonne histoire sordide à souhait pour les barons exiléens...
Le Fond du monde de Corbeyran et Falque, très bonne vision de ce que pourrait être l’absurdité administrative ou la Concorde sociale... À noter une ville avec des architectures labyrinthiques et mobiles.
Kerioth de Boidin et Bertho, une cité lacustre qui doit lutter contre une machination politique, et surtout la menace parasitaire de bestioles qui dévorent sa structure, un peu comme les spores le font de la Cité verticale...
Cromwell Stone de M ONSIEUR Andreas (notre maître) pour l’ambiance lovecraftienne et le jeu des apparences... Et bien entendu, toute la série des Rork pour son extraordinaire mystère, sa manière de faire se rencontrer fantastique et étrange et son incompréhensible septième tome ! Chapeau bas...
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Re: Inspirations exiléennes : Cinema

Message par daegron »

Cinéma Musique

Brazil du génial Terry Gilliam est l’une des principales inspirations d’Exil : son architecture folle, sa bureaucratie écrasante... Et du même auteur, l’Armée des 12 singes est aussi plein de bonnes choses.
L’incroyable cité du chef-d’œuvre d’Alex Proyas, Dark City est incontournable...
Bien entendu, celle décrite dans le Metropolis de Fritz Lang l’est tout autant, tout comme son remake par Rintaro en hommage à Tesuka, pour sa vision démente et stratifiée de la ville (bas-fond, ville haute) et le statut particulier des automates (interdits de noms). De Lang, M le Maudit est aussi une inspiration directe d’Exil – ainsi que Freaks de Tod Browning, dans la même lignée expressionniste.
L’Échelle de Jacob, d’Adrian Lyne, n’a en apparence pas grand-chose à voir avec Exil, mais les errances citadines de son héros ont pourtant influencé le jeu... Tout comme les errances hallucinées et urbaines des personnages de Taxi Driver et À tombeau ouvert, deux superbes films de Martin Scorsese.
Les films de Caro et Jeunet Delicatessen et la Cité des enfants perdus ont directement inspiré la cité d’Exil.
On y retrouve aussi des morceaux de Gotham City, dans Batman et Batman le défi de Tim Burton.
Autres cités géantes dans The Crow d’Alex Proyas et Blade Runner de Ridley Scott.
Alien de Ridley Scott et Alien 3 de David Fincher pour leurs coursives rouillées, huileuses et mal fréquentées...
Les Ailes de la renommée de Otakar Votocek a directement inspiré la légende de l’île des Morts en Exil.
Un poil d’Orange mécanique, de Stanley Kubrick, si vous vous demandez à quoi peuvent ressembler les manipulations mentales des scientistes.
L’ambiance décalée de la géniale série Le Prisonnier m’a toujours fasciné. L’étrange technologie du Village (brrr, les rôdeurs) peut tout à fait être importée en Exil.
En restant dans les séries, on ne peut omettre la fabuleuse Twin Peaks, de David Lynch et son incroyable ambiance. Toujours de Lynch, il faut voir Elephant Man, tout à fait dans le ton d’Exil. Quand à l’ambiance vénéneuse de Lost Highway et Mulholland Drive, elle ne pourra qu’alimenter vos parties.
Casshern aussi, un film coréen totalement génial côté graphique, on l’on découvre une ville de machines complètement surmécanisée, avec force de rouages, monte-charges, nefs volantes et armées d’automates, le tout dans des teintes glauques et rouille...
Le Parrain est un choix idéal si vous voulez comprendre les motivations des nobles de l’ombre, Le Parrain 2 si vous souhaitez approcher les bandits d’honneur, Le Parrain 3 pour saisir les jeux financiers corpolitains. Le tout est bien sûr signé Francis Ford Coppola d’après Mario Puzo. De Coppola, le trip halluciné de Apocalypse Now est toujours très évocateur.
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Re: Inspirations exiléennes : Romans

Message par Saori »

Ça fait des références et je suis contente car j'en ai lu et vu pas mal d'entre elles hi :-) , mais pas tout quand même et ça donne trop envie. Des prêts sont possibles dans ma bibliothèque if you want ! (J'ai quelques classiques je pense mais aussi quelques BD dont Cromwell Stone d'Andreas, the master, c'est une BD vraiment géniale). Une autre référence me vient à l'esprit, je ne crois pas qu'elle soit citée, c'est le film d'animation jap Steamboy.

Merci Meujeu :D
"The Road goes ever on and on Down from the door where it began."

J.R.R Tolkien, The Fellowship of the Ring
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